Flanqué de Nathalie Côté (Économies et cie), de Cynthia Bouchard-Gosselin (Chéri(e) j’ai réduit les déchets) et d’Élisa Lantin (Les Tulipes), j’ai parlé de consommation responsable dans le cadre d’un mode de vie sans déchet pendant près d’une heure.
J’ai eu la chance d’assister à d’autres conférences et de rencontrer des gens bien intéressants. J’ai fait de belles découvertes. Je vais pousser mes recherches un peu plus loin et je vous en reparlerai plus tard.
Cette visite m’aura surtout permis de démystifier un monde que je connaissais trop peu.
Avant samedi, j’étais convaincu que le mode de vie zéro déchet était très compliqué, demandant et (surtout) dispendieux.
Je me disais aussi que, de toute façon, ça ne servait à rien de se donner tout ce trouble quand les rivières de l’Asie sont remplies de plastique…
De toute évidence, je me trompais royalement!
LE PREMIER PAS
Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais déjà les deux pieds dans le zéro déchet.
En réduisant grandement ma consommation, comme je le fais depuis quelques années déjà, je produis automatiquement moins de déchets. Je suis encore loin du zéro, mais je fais mieux qu’avant.
Chaque matin, les enfants partent avec une boîte à lunch sans déchet : les sandwichs sont dans des plats en plastique, le jus dans une bouteille Nalgene et le yogourt dans un petit plat réutilisable. Les ustensils? Le petit kit en plastique vendu chez IKEA (Kallas, 2 $) est parfait.

Un exemple de la boîte à lunch sans déchet de mes enfants.
Nous compostons depuis quelques années. Bon, il arrive encore qu’un coeur de pomme se retrouve dans les ordures, mais c’est plutôt rare.
À l’épicerie et chez Costco, je fais attention aux emballages. J’essaie autant que possible de ne pas acheter d’aliments emballés individuellement. J’évite tout ce qui porte la mention « individuel », « collation », « mini », « 100 calories » et tous les autres. Ce sont des mots de code qui signifient gaspillage et pollution.
Ce n’est pas plus dispendieux. Au contraire. Prenons le jus de fruits Oasis, par exemple: la grande bouteille de 960 ml est vendue au même prix que les 3 petites boîtes de 200 ml chacune, soit 1,59 $. Un petit calcul rapide nous permet de savoir que la grande bouteille (960 ml) revient à 0,16 $ par 100 ml, tandis que les 3 petites boîtes (600 ml total) reviennent à 0,25 $/100 ml.
Donc, même si vous devez acheter un contenant réutilisable dans lequel vous verserez le jus (le pot Nalgene de 250 ml que vous voyez sur la photo se vend environ 2 $), les économies seront quand même au rendez-vous.
Les enfants aimaient bien les ficelles de fromage; maintenant, ils mangent des cubes que j’ai coupés d’un bloc de cheddar et mis avec leur sandwich. Encore là, je sauve de l’argent, puisque les blocs sont beaucoup moins chers que les Ficello.
C’est certain qu’il y a un coût initial quand vous partez de rien. Si vous n’avez pas du tout de plats en plastique ou de pots Mason, il faudra vous en acheter. Mais qui, aujourd’hui, n’a pas déjà au moins quelques-uns de ces produits dans ses armoires? Personnellement, j’ai un tiroir complet dédié au plastique et il déborde!
Donc, contrairement à ce que je croyais, tout cela n’a rien de bien compliqué. C’est somme toute assez simple et c’est même économique!
What’s not to like, comme on dit à Péribonka!
L’ÉVOLUTION
Cette semaine, je suis parti faire mes emplettes pour remplir le frigo et le garde-manger. J’ai décidé d’essayer le zéro déchet.
Premier arrêt : Bulk Barn, pour le vrac. J’ai apporté mes propres pots, que le commis a pesés et que j’ai rempli ensuite de ce que j’avais besoin.
Ensuite, dans deux épiceries (Wal-Mart et Adonis), je n’ai pris aucun sac en plastique pour mettre mes fruits et légumes. Par contre, lorsque je suis passé à la caisse, j’ai dû protester lorsque la caissière a voulu mettre mes choses dans un sac. « Mais monsieur, ça va couler, » me dit-elle alors qu’elle essaie d’ajouter un deuxième sac sur un ananas épluché…
Je me suis fait regarder comme si j’étais un extra-terrestre, mais ça, je m’y suis habitué depuis longtemps.
Mais j’ai tout mis dans mes sacs réutilisables et je suis revenu à la maison sans avoir rien à jeter.
Il y a beaucoup de chemin à faire pour changer ces habitudes, qui sont tellement bien ancrées chez beaucoup de gens. Une chance que l’humain n’a pas encore complètement perdu la capacité d’évoluer.
Je ne me souviens pas tout à fait comment les Québécois ont réagi à l’arrivée des bacs de recyclage dans nos chaumières, mais je me doute bien qu’il y a eu de l’opposition et de la résistance. Certains ont sans doute dit qu’ils ne se serviraient jamais de ce nouveau bac.
Mais aujourd’hui, qui s’en passerait? Les bacs bleus font partie de notre vie quotidienne et on n’y pense plus avant d’y jeter nos plats et nos emballages de plastique. Même chose avec les sacs réutilisables, qui ont remplacé les sacs de plastique dans presque tous les magasins.
L’humain a compris le pourquoi de ces gestes, l’importance de soigner notre belle planète que l’on a trop longtemps négligée.
Aujourd’hui, le zéro déchet fait face à la même réticence. Mais ça peut changer. Et ça va changer.
Le zéro déchet, ce n’est que la suite normale des choses.
ENVIE DE COMMENCER?
Si vous hésitez à intégrer le mode de vie zéro déchet, arrêtez maintenant.
Il n’y a aucune bonne raison de ne pas le faire.
Comme tout le reste, c’est vous qui déciderez de votre niveau d’implication dans le zéro déchet. Vous pouvez vous lancer à fond, ou choisir quelques aspects ici et là qui vous plaisent plus. L’important, c’est de prendre conscience des conséquences écologiques de vos achats et d’agir.
Ne vous inquiétez pas de ce que vos voisins ou de ce que les Chinois font, mais concentrez-vous plutôt sur ce que vous faites au quotidien pour soigner notre belle planète.
Parce que chaque geste compte.
LIENS UTILES
Pour vous aider dans vos démarches, voici quelques liens vers des gens qui s’y connaissent beaucoup mieux que moi!
L’an-vert des Crapules – mon ami Jonathan Simard et sa famille sont en quelque sorte les précurseurs de ce mode de vie au Québec.
Chéri(e) j’ai réduit les déchets – commencez par le kit de survie zéro déchet.
Lauraki : Maman zéro déchet – pour initier vos enfants au sans déchet.
Zero Waste Home – refuge virtuel de Béa Johnson, véritable gourou du mode de vie sans déchet.
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