À moins de vivre dans un abri nucléaire, ou sur une autre planète, vous savez fort probablement que le Canadien de Montréal a connu une saison misérable (c’est pratiquement impossible de ne pas en entendre parler, même si on n’est pas partisan de hockey).
Une fois cette saison terminée, les dirigeants de l’équipe, notamment le propriétaire, Geoff Molson, et le directeur-général, Marc Bergevin, ont dû faire face à la musique et répondre aux questions des journalistes.
Geoff Molson a répondu à quelques questions faciles. Mais Marc Bergevin, lui, n’a pas été épargné; à tort ou à raison, plusieurs journalistes et partisans lui font porter le blâme pour cette saison.
Pratiquement au même moment, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a été forcé de témoigner devant une commission du Congrès américain suite aux récentes révélations concernant les violations de la protection de la vie privée de son entreprise. En le voyant à la télé, il était très évident que M. Zuckerberg aurait préféré être ailleurs.
Le but ici n’est pas de juger le travail des dirigeants du Canadien de Montréal ou celui de Mark Zuckerberg. Des gens beaucoup mieux placés que moi l’ont déjà fait.
Non, ce que je veux souligner, ici, c’est l’importance de quitter sa zone de confort si on veut atteindre notre objectif.
D’accepter de sacrifier notre sacro-saint confort, en partie ou en totalité, afin d’avancer et de réaliser nos rêves.
Pas son premier choix
D’après vous, quel est l’objectif de Marc Bergevin? Comme ses homologues des 30 autres équipes de la ligue, il souhaite remporter la Coupe Stanley, emblême ultime de leur sport.
Cette année, il a échoué et plusieurs amateurs croyaient que c’en était fait de Marc Bergevin avec le Canadien. Toutefois, son patron a décidé de ne pas le congédier.
Donc, parce qu’il a raté son objectif, et parce qu’il voulait avoir une autre chance de l’atteindre, Marc Bergevin a été obligé de quitter sa zone de confort pour faire face à la musique. Je soupçonne qu’il aurait préféré (et de loin!) sauter dans un avion et aller se détendre sur une plage pendant une semaine ou deux plutôt que de se retrouver sur le plateau de Tout le monde en parle.
Quant à Zuckerberg, dont l’objectif est sans doute de continuer à faire de l’argent comme de l’eau, il a été obligé de se présenter à Washington pour protéger son entreprise. S’il ne l’avait pas fait, qui sait ce que les législateurs auraient décidé de lui imposer comme sanction? Et que dire de Wall Street : avant son témoignage, l’action de Facebook avait perdu beaucoup de valeur en peu de temps.
Donc, Marc Bergevin et Mark Zuckerberg ont dû quitter leur zone de confort pour préserver leurs acquis et pour continuer à avancer.
Allergiques à l’inconfort
Prenez un instant et regardez autour de vous. Dans votre maison, diriez-vous que la plupart des choses sont là surtout parce qu’ils vous apportent du confort?
Vous voyez probablement un divan ou un fauteuil ou une chaise, n’est-ce pas? Ce meuble, l’avez-vous acheté seulement pour son caractère fonctionnel, parce qu’il vous permettait de vous asseoir? Ou parce qu’il était confortable, d’abord et avant tout? (en passant, je considère que l’esthétique fait partie du confort, parce qu’on aime ça, regarder quelque chose de beau; ça nous fait du bien, nous réconforte.)
L’Humain est une créature qui recherche le confort. Nous, les Nord-Américains, l’avons très bien compris. Tout ce que nous faisons, ce que nous achetons, ce que nous mangeons est pensé en fonction du confort.
Nous avons développé une véritable allergie à l’inconfort. La simple idée de ressentir un inconfort, qu’il soit physique, psychologique, émotif ou autre, nous répugne au plus haut point. Voilà pourquoi nous préférons rester à l’intérieur de notre zone de confort.
Mais les gens qui accomplissent des choses extraordinaires, eux, le font parce qu’ils acceptent de quitter leur zone de confort. Ils savent que, pour arriver à leurs fins, ils doivent prendre des risques, tracer leur propre voie, plutôt que de suivre le chemin qui a été tracé par des millions d’autres personnes avant eux.
Marc Bergevin n’est pas devenu directeur-général du Canadien parce qu’il s’habille bien. Mark Zuckerberg n’a pas fait de Facebook l’une des applications les plus populaires et rentables de la planète parce qu’il a regardé en boucle tous les épisodes de District 31.
L’Histoire est remplie de gens, provenant de toutes les sphères de la société, qui ont accepté de quitter leur zone de confort, de prendre des risques, et qui sont parvenus à atteindre leur objectif d’accomplir de grandes choses.
Si vous n’arrivez pas à atteindre vos objectifs, peu importe ce que vous faites, c’est peut-être parce que vous n’avez pas encore accepter de sortir de votre zone de confort.
Votre confort vous coûte cher
Vous n’y pensez peut-être pas, mais votre confort a un impact direct sur votre portefeuille.
Combien de choses achetez-vous, chaque mois, pour assurer votre confort? Combien d’argent dépensez-vous sur des articles qui vous rendent plus confortables?
Pour économiser, équilibrer votre budget et atteindre vos objectifs, vous devez faire des sacrifices et accepter de perdre un peu de confort.
Quitter votre zone de confort, ça veut peut-être dire que vous allez devoir renoncer au café et au muffin que vous achetez à tous les matins chez Tim Hortons. Ou à vos soirées tranquilles devant la télé, parce que vous allez devoir prendre un deuxième emploi.
Vous n’avez pas le choix. Il n’existe pas de recette miracle.
Mais, j’ai peur!
Alors, comment faire pour quitter sa zone de confort sans que ça fasse (trop) mal? Comment vaincre cette peur?
Eh bien, comme je l’ai souvent dit, la meilleure façon de manger un éléphant, c’est en prenant des petites bouchées.
Si vous devez changer vos habitudes, allez-y graduellement.
Par exemple, si on reprend l’exemple du café et du muffin, vous pourriez réduire à trois jours par semaine, au lieu de cinq, pendant quelque temps. Ensuite, réduisez à deux, puis à un, jusqu’au moment où le fait de ne plus en acheter du tout ne vous fait plus peur.
En agissant ainsi, vous vaincrez la peur qui vous confine à votre zone de confort et vous augmenterez considérablement vos chances de réussir.
Et, qui sait, vous verrez peut-être qu’il se passe de très belles choses en dehors de votre bulle protectrice…
Je suis totalement d’accord avec toi ! Sortir de sa zone de confort n’est pas facile. Par contre, ça se travaille. C’est comme un muscle au final. On y va tout doucement en changeant nos habitudes, pour se rendre compte, par la suite, que notre mode de vie a changé pour le mieux.
C’est en sortant de ma zone de confort que j’ai rencontré des personnes extraordinaires ou mené des projets motivants. Je continue donc en permanence à cultiver cette attitude.
Effectivement, c’est souvent lorsque l’on enlève nos vieilles pantoufles ultra-confos que l’on accomplit des choses extraordinaires.
Suffit juste de se donner la permission de les enlever!
Bonne journée!
Seb