Tout récemment, une Savante lectrice me mentionnait à quel point il est difficile de ne pas manger au restaurant. Selon elle, c’est trop facile, trop accessible.

Elle a tout à fait raison. Quand on habite dans une région urbaine, comme Montréal, ou même en banlieue, l’offre est très présente. Savez-vous combien il y a de restos par habitant à Montréal? Dans un article paru en début de 2015 dans La Presse, on avançait le chiffre de 26,8 restaurants pour 10 000 habitants. C’est beaucoup. On en comptait moins à New York et à San Francisco, à l’époque.

Très tentant, donc, d’aller s’asseoir, de choisir ce que l’on veut manger, de se faire servir et de partir sans se soucier d’avoir à faire la vaisselle.

Le problème, c’est que ça finit par coûter cher. Surtout en famille.

À la maison, vous pouvez facilement cuisiner un bon repas pour quatre personnes, nutritif et équilibré, pour moins de 20 $.

Essayez de faire ça au restaurant. Même chez McDo, vous n’y arriverez pas.

Alors, que fait-on? Doit-on absolument se priver de ces sorties qui vont du bien au moral de tout le monde?

Pas du tout. Il existe bien des façons de manger au restaurant sans être obligé de contracter une deuxième hypothèque sur votre domicile.

Arrête de boire (là, vous aurez la chanson de RBO dans la tête!)

Rien ne fait grimper le montant de la facture au restaurant plus qu’une bouteille de vin ou une tournée de cocktails.

Évidemment, je sais que tout le monde aime prendre un verre en attendant qu’on serve le repas, ou encore en accompagnement avec le plat principal. Les restaurateurs le savent eux aussi. Et ils se fient là-dessus pour être rentables.

Mais sommes nous vraiment obligés de payer le prix d’une caisse de 6 bouteilles de bière au dépanneur pour une seule bouteille au restaurant? Ou de payer le double du prix de la SAQ pour un Bordeaux?

La solution est simple : buvez de l’eau. Si vous tenez absolument à prendre une bière ou un verre de vin, faites-le à la maison, avant d’aller au restaurant. Ou encore, attendez d’être revenu à la maison pour prendre un digestif.

Les restaurants où vous apportez votre vin peuvent aussi être une solution, mais prenez garde : certains d’entre eux se rattrapent sur le prix des plats. Soyez Savants!

Profitez des spéciaux

Plusieurs restaurants offrent régulièrement des promotions qui vous permettent d’économiser sur vos repas. Je parle des grandes chaînes, bien sûr, mais aussi des joueurs moins importants. Surveillez vos journaux de quartier; bien souvent, les petits restaurants du coin (qui sont souvent très bons, d’ailleurs) y publient des offres spéciales.

Pour économiser, faites aussi attention au jour de la semaine où vous décidez de manger hors de la maison. Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que les journées les plus occupées dans la restauration sont le vendredi et le samedi. Par contre, plusieurs restaurants peinent à faire leurs frais pour les soupers du lundi et du mardi de novembre, par exemple. Ils sont donc plus susceptibles d’offrir des bons prix lors de ces soirées. Gardez l’oeil ouvert.

Gardez aussi l’oeil ouvert pour les nouveaux restaurants qui cherchent à se bâtir une réputation, ou encore un restaurant existant qui tente de se refaire un nom après une rénovation majeure ou un changement d’administration. Ceux-ci risquent d’offrir des repas à prix réduit pendant un certain temps, notamment en faisant une promotion via les sites de coupons groupés.

Les sites comme Groupon et Tuango, entre autres, regorgent d’offres spéciales dans des restaurants connus ou méconnus. Mise en garde : prenez soin de bien lire les offres, car les conditions varient selon les forfaits offerts.

Avec les enfants, partagez

Comme je le disais plus haut, manger au restaurant avec des enfants peut coûter cher. Mais il y a quand même moyen de ne pas se ruiner.

Premièrement, trouvez un restaurant où les enfants mangent gratuitement. L’amie Nathalie Côté, de Économies et Cie, a compilé une liste très pratique de ces restaurants.

Deuxièmement, apprenez à partager. Dans la plupart des restaurants familiaux, les portions servies aux adultes pourraient facilement nourrir un adulte et un enfant (quand ce n’est pas deux adultes…). Si vous partagez une assiette avec votre fille et que fiston partage l’assiette de papa, vous venez de réduire vos dépenses du tiers. En plus de couper dans les calories consommées, ce qui n’est pas à négliger non plus.

Cette stratégie permet aussi aux enfants d’éviter d’avoir à choisir entre le macaroni au fromage (souvent infecte) et le spaghetti sauce en canne qui font partie d’à peu près tous les menus pour enfants sur la planète.

Emportez-vous

Cette dernière stratégie va m’attirer les foudres des serveuses et des serveurs qui vont perdre des pourboires. Mais ce sont leurs patrons qui ont décidé d’offrir des rabais aux gens qui prenaient leur repas pour emporter, donc ce sont eux qui sont à blâmer.

Le rabais consenti aux clients qui prennent leur repas pour emporter est une stratégie très populaire chez les pizzérias, notamment. Par exemple, une pizzéria bien connue de La Prairie offre un rabais de 10 % pour une commande pour emporter jusqu’à 25 $ et de 15 % pour une commande de plus de 25 $. Cette stratégie permet de libérer une table dans le restaurant sans pour autant perdre de vente. Mais pour vous, c’est une occasion de manger au restaurant pour moins cher.

De plus, en commandant seulement une pizza que vous emportez à la maison, vous n’aurez qu’à piger dans le sac de biscuits aux pépites de chocolat après votre repas, si vous avez encore faim. C’est moins dispendieux que le morceau de gâteau au pseudo-chocolat à 4,95 $ (plus taxes et pourboire).

Donc, il y a des façons de profiter des petits plaisirs de la vie tout en étant Savant. Il ne faut pas se priver de tout juste parce qu’on veut économiser.

Qu’est-ce que j’ai oublié? Quels sont vos trucs pour manger au resto à bon prix?

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