Ne cherchez pas de lien entre la photo et l’article : il n’y en a pas. J’avais juste le goût de voir le soleil et de ressentir un peu de chaleur! 🙂


 

Je trouve que l’importance que nous accordons au premier jour de l’année est démesurée. Bon, c’est le fun de regarder le Bye Bye, de faire le bilan de l’année qui vient de se terminer et de penser à ce que l’on veut faire pendant la prochaine année. Mais deux millions de personnes à Times Square pour compter jusqu’à 10? Un peu ridicule, non?

D’ailleurs, pourquoi attendons-nous toujours cette journée – qui n’est rien d’autre qu’un symbole, quand on y pense – pour adopter des résolutions et faire le bilan?

Je ne dis pas que l’on devrait avoir un Bye Bye à chaque semaine, mais qu’est-ce qui nous empêche de changer au milieu du mois de mars, disons? Pourquoi ne pas se fixer des objectifs lors de la première semaine du mois de juin?

Voilà donc mon premier souhait pour 2018 : que nous arrêtions (moi le premier) de remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui. La vie est si courte. Rien ne sert d’attendre à demain alors qu’aujourd’hui fait parfaitement l’affaire.

J’ai quelques autres souhaits pour l’année qui s’amorce. Les voici.

DETTES

En 2018, j’aimerais que tous les gens qui ont dit qu’ils voulaient rembourser leurs dettes le fassent une fois pour toutes.

À la fin de 2016, j’avais publié un article disant que les Canadiens voulaient rembourser leurs dettes en 2017. J’étais content, car le niveau d’endettement des Canadiens (167 % au début de 2017) était alarmant.

Quelle ne fût pas ma surprise (et ma déception), quelques jours avant la fin de l’année, de voir que les Canadiens avaient le même voeu pour 2018!

Évidemment, l’histoire ne dit pas combien de Canadiens ont effectivement remboursé leurs dettes en 2017. Il y en a eu, c’est certain. Mais je ne serais pas du tout surpris d’apprendre qu’il y a eu plus de Canadiens qui se sont endettés qu’il y en a eu qui ont remboursé leurs dettes. Pas vous?

Si vous faites partie de ces Canadiens qui veulent se défaire de leurs dettes, je vous encourage à commencer dès maintenant. Connaissez-vous la méthode boule de neige?

En espérant ne pas revoir le même article en décembre prochain!

LA FIN DES TENDANCES

« Ça, ça va être tendance en 2018. »

Je ne suis plus capable de l’entendre, celle-là. Plus capable du tout!

C’est quoi, au juste, une tendance??? Qui décide ce qui est tendance et ce qui ne l’est pas?

On le voit partout depuis quelques semaines : dans les journaux et les revues, à la télé, sur le web. Tout est tendance, partout. Même Ricardo, que j’adore, s’est prêté au jeu en nommant les tendances dans nos assiettes.

Des tendances dans nos assiettes? Franchement! C’est quoi l’idée?

Je vais vous le dire, au cas où vous ne le sachiez pas : c’est ni plus ni moins qu’une invention pour nous faire dépenser.

Les publicitaires essaient de mousser la popularité d’un produit pour nous convaincre que tout le monde en a besoin et qu’il faut courir au magasin le plus proche pour l’acheter. S’ils le font encore aujourd’hui, c’est que ça fonctionne, j’imagine.

Mon souhait pour 2018 est que les consommateurs cessent de tomber dans le panneau. Qu’ils comprennent que ce n’est pas parce que quelqu’un a décidé que le champignon exotique en forme de point d’interrogation qui pousse seulement dans une forêt du nord du Japon et qui se vend 250 $ le kilo au marché Jean-Talon est tendance que tout le monde doit absolument en manger quatre soirs par semaine.

Non. Soyons Savants. Personne ne se sentira moins bien s’il ou elle n’achète pas la paire de jeans ou le chandail de la couleur tendance de 2018. Mesdames, vous serez très belles même si vous n’avez pas la coiffure tendance de la saison qui est offerte seulement par Giovanni dans un salon d’Outremont à 175 $ pour la mise en plis.

S’il faut absolument que nous ayons des tendances, je soumets ma propre liste :

Épargne. Remboursement des dettes. Zéro déchet. Générosité. Partage. Consommation responsable.

Voilà des tendances qui en valent la peine!

Mais, si jamais le mot tendance disparaissait de notre vocabulaire collectif dès maintenant, je serais fou de joie.

SOYONS MEILLEURS

Mon dernier souhait est profondément ambitieux, je le sais.

Je nous souhaite d’être meilleurs, individuellement et collectivement.

Je souhaite que nous prenions de meilleures décisions, que nous agissions de manière plus intelligente, plus responsable. Plus Savante.

Je souhaite que nous cessions de nous enflammer pour des choses qui ne sont pas importantes, comme une émission de téléréalité ou une équipe de hockey, alors que nous ignorons une foule de choses plus importantes et qui méritent que nous leur accordions plus d’importance.

Je souhaite que nous prenions soin de nous, physiquement, mentalement et financièrement.

Je souhaite que nous arrêtions de nous faire du mauvais sang pour des choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Comme la météo. Ou le président des États-Unis.

Je souhaite que cette manie que nous avons d’être jaloux du succès des autres disparaisse une fois pour toute. Soyons plutôt contents pour eux et faisons tout ce que nous pouvons pour avoir du succès nous aussi.

Je souhaite que certaines personnes trouvent mieux à faire que de vandaliser des commerces qui font rouler l’économie et font travailler les gens qui veulent travailler.

Comme je le disais, c’est profondément ambitieux, tout ça. Mais ce n’est pas impossible.

C’est pour cette raison que je le souhaite quand même.

Parce que tout le monde pourrait en bénéficier.

Parce que je sais que nous sommes capables d’y arriver si tout le monde y met du sien.

Je vais commencer. J’ai quelques jours de retard à rattraper….