Ma vie a beaucoup changé depuis que je suis devenu Savant.
(Oui, je suis devenu Savant, car je ne l’ai pas toujours été – loin de là!)
J’ai adopté de nouveaux comportements. J’ai accepté plusieurs choses que je n’aurais jamais cru être prêt à accepter. Comme me départir du câble.
J’ai aussi réduit mes dépenses. Quand je dépense, j’y pense à deux ou trois fois avant de sortir mon portefeuille. Comme Pierre-Yves McSween, je me demande si j’en ai vraiment besoin.
Mais j’ai aussi des limites.
Je veux continuer à être Savant et j’espère trouver tout plein d’autres façons de l’être, mais il y a des choses que je ne veux pas faire.
Déménager dans une micromaison
Le phénomène des micromaisons a pris beaucoup d’ampleur depuis les quelques dernières années. Aux États-Unis, la crise du logement de 2008 a rendu les micromaisons beaucoup plus populaires. C’est aussi très à la mode chez les adeptes de minimalisme, entre autres (il faut être minimaliste pour vivre dans une si petite maison).
Une micromaison, c’est une maison normale, mais plus petite : typiquement, une micromaison fait moins de 400 pieds carrés. Aussi, la plupart des micromaisons ont une très faible empreinte écologique, grâce aux panneaux solaires installés sur le toit, notamment.
Il existe des micromaisons pour tous les goûts et tous les budgets. Certains sont faites dans des conteneurs recyclés. D’autres sont munies de roues, afin que vous puissiez foutre le camp si vous ne vous entendez pas avec votre voisin!

Papa Schtroumpf, lui, aimait bien sa micromaison.
Surtout, une micromaison, c’est très économique : on peut s’en procurer une pour environ 50 000 $. Certaines personnes sont même parvenues à se construire une micromaison pour moins de 20 000 $. C’est moins que le comptant requis pour acheter un bungalow à Montréal!
C’est très bien, tout ça. Je ne suis pas contre la vertu. Et j’aimerais ça m’acheter une maison à 50 000 $. Je n’aurais plus d’hypothèque.
Mais j’ai bien peur que ce ne soit pas pour moi. Pas parce que je tiens absolument à tous les biens que j’ai en ce moment. Pas parce que je serais obligé de faire un ménage dans mes livres et que ça m’empêcherait de dormir.
Je pense tout simplement que je viendrais fou à vivre dans une si petite maison. J’ai besoin d’espace pour travailler, pour lire, pour écrire. Pour vivre.
Ah, je vous entends déjà me dire que je n’aurais qu’à aller dehors. Bonne idée. Mais me voyez-vous sortir avec mon calepin de notes en pleine tempête de neige de février?
Je n’aime pas assez l’hiver pour ça. Étant donné que l’été au Québec dure six heures réparties sur trois semaines de juillet…
Mais, si vous me trouvez un terrain sur une île des Antilles, je vais y penser deux fois avant de dire non.
De toute façon, j’ai encore quelques années pour y penser. Tant que les enfants n’auront pas quitté le nid… Il est hors de question que l’on vive à 4 dans un petit cube.
Peut-être que d’ici là, j’aurai changé d’idée…
(Mais j’en doute.)
Toujours porter la même chose
En voilà un phénomène que je n’arrive pas à comprendre. Popularisé par Steve Jobs, Barack Obama et Mark Zuckerberg, pour ne nommer que ceux-là, ce mouvement consiste à porter toujours la même chose. Zuckerberg, le fondateur de Facebook, porte toujours des t-shirts gris. Sa garde-robe en est remplie. Obama, lui, porte un complet bleu marin ou gris et une cravate bleue.
Et pourquoi? Pour ne pas avoir à prendre de décision inutile.
Dixit Barack :
Je ne veux pas avoir à choisir ce que je vais porter ou ce que je vais manquer. J’ai trop d’autres choix importants à faire.
Bon, je ne suis pas un génie de l’informatique ou un président américain. Les décisions que je vais prendre au cours d’une journée ne risquent pas d’affecter la planète au grand complet.
Donc, je pense que je peux me permettre de prendre 45 secondes le matin pour décider comment je vais m’habiller. En plus, j’aime ça, m’habiller, bon. Porter le même chandail gris tous les jours? Non merci. Moi, j’ai besoin de variété dans ma vie.
Les adeptes de ce mouvement disent : Prendre des décisions inutiles nuit à la performance.
Vraiment? Prendre 2 minutes le matin pour choisir entre la chemise bleue ou la blanche, ça va m’empêcher de bien traduire un texte plus tard? Est-ce que Zuckerberg n’arrivera pas à engraisser son compte de banque s’il est obligé de porter des bas bruns au lieu des noirs?
Come on….
En sommes-nous vraiment rendus là? Je veux bien être productif et efficace, travailler fort pour atteindre mes objectifs. Pas de problème avec ça.
De toutes les choses qui m’empêchent de faire ce que je veux faire, mes choix vestimentaires sont bien loin dans la liste.
En fait, Facebook me fait perdre pas mal plus de temps dans une journée que mes pantalons! N’est-ce pas ironique, Mark?
Entendons-nous : je ne pourrais pas me ficher plus de la mode que je ne m’en fiche en ce moment. Il fut un temps où je dépensais à gauche et à droite pour m’acheter les vêtements que j’avais vus dans une revue. Ça, c’était avant d’être Savant.
En plus, comme je travaille à la maison, je ne suis même plus obligé de m’habiller propre pendant la semaine. Je peux juste mettre un pantalon de jogging et un vieux t-shirt. Quand j’ai à sortir pour aller faire l’épicerie, je n’ai qu’à remplacer le jogging par un jean, question d’être minimalement présentable!
Aujourd’hui, j’ai encore trop de vêtements dans ma garde-robe. Je remplis régulièrement des sacs d’ordures noirs de vêtements à donner aux organismes caritatifs. Je ne garde que ce qui est essentiel et ce que j’aime porter.
Mais je ne risque pas de me retrouver avec 12 chandails gris pareils.
N’ayez pas peur de dire non
Avec l’internet et les réseaux sociaux, vous avez accès à une panoplie d’information. C’est le plus grand buffet du monde. Alors, choisissez ce qui vous plaît.
Vous n’êtes pas obligés de dire oui à tout.
Si vous dites oui à tout, si vous essayez tous les phénomènes à la mode, vous n’y arriverez jamais. Vous allez inévitablement vous planter et tout ce que ça donnera, c’est de vous frustrer. Vous n’avez pas besoin de ça.
N’hésitez pas à imposer vos limites et à dire non. Choisissez ce qui vous convient le mieux et allez-y à fond.
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