Comment nos finances ont survécu à un impact majeur
Voilà maintenant plus de 2 mois que nous avons quitté le Québec pour nous installer en Ontario.
J’imagine que je n’ai pas besoin de vous dire que c’était un gros changement pour tout le monde.
En fait, j’ai probablement été celui qui a été le moins affecté personnellement, car je n’ai pas eu à m’adapter à une nouvelle école, à un nouvel environnement de travail, ou à me faire de nouveaux amis.
Mon travail est demeuré le même. Tout ce qui touche mon gagne-pain se fait par internet et par téléphone, donc je pourrais être à La Prairie, à Ottawa ou au Japon si je voulais et rien ne changerait.
Là où j’ai dû m’adapter, par contre, c’est au niveau des finances de la famille.
Je vous confirme que la rumeur est vraie : la vie coûte (un peu) plus cher en Ontario. Nos salaires n’ont pas augmenté. L’impôt sur le revenu est moins élevé, mais nous ne verrons la différence qu’au printemps prochain.
En attendant, il fallait prendre de sages décisions en faisant appel aux connaissances acquises au cours des dernières années, pour que notre budget et notre niveau de vie n’en souffrent pas trop dans l’immédiat.
Le choc aurait pu être brutal.
Le plan que j’avais mis en branle il y a un peu plus de 3 ans a permis d’éviter le pire.
Une dette de moins
La vente de notre maison de La Prairie a été assez profitable. Nous avons donc eu la chance de décider comment nous allions gérer cette entrée d’argent.
Il fallait bien sûr prévoir une mise de fonds initiale sur notre nouvelle maison. Nous avons été en mesure de mettre bon montant, ce qui nous a permis de réduire les paiements mensuels de notre hypothèque, entre autres. C’est une bonne chose, car le taux d’intérêt sur cette hypothèque est plus élevé qu’il ne l’était sur l’ancienne (nous avons opté pour un taux variable sur un terme de 5 ans).
De plus, en ayant une mise de fonds initiale de plus de 20 %, nous évitons d’avoir à payer une prime d’assurance hypothécaire. Une dépense de moins!
Ensuite, nous avons contribué au REEE des enfants, ce que nous n’avions pas fait depuis plus de 10 ans. Ce n’était pas un luxe et ils étaient très contents de l’apprendre.
Le profit réalisé suite à la vente de notre maison nous a aussi permis de rembourser entièrement une des deux dernières dettes qu’il nous restait : notre voiture.
Achetée au printemps 2015 et financée à 0,9 % sur 84 mois, ce n’était pas l’investissement du siècle. Nous avons donc décidé de rembourser le prêt dès maintenant, ce qui nous a permis de dégager près de 500 $ par mois (c’est la méthode Boule de neige).
Avec cette somme ajoutée à notre budget mensuel, nous pouvons absorber une grande partie de l’augmentation du coût de la vie subie lors de notre changement de province. Ainsi, nous pouvons continuer à mettre de l’argent de côté chaque mois pour atteindre nos objectifs.
À l’heure actuelle, il ne nous reste plus qu’une dette, mais non la moindre : l’hypothèque.
Si nous avons pu prendre ces décisions, c’est en grande partie parce que nous avons assaini nos finances depuis les 3 dernières années. Sans cela, l’argent gagné en vendant notre maison aurait servi à rembourser nos dettes et je doute que nous aurions pu rembourser notre voiture.
« Un but sans plan, ce n’est qu’un voeu. »
Antoine de Saint-Exupéry
La patience est de mise
Pour ma conjointe et moi, cette maison est la 3e que nous achetons et la 5e que nous habitons ensemble depuis le début de notre relation. Évidemment, nous avons appris de nos erreurs au fil du temps et nous sommes maintenant en mesure de prendre de meilleures décisions.
En achetant notre maison à La Prairie, nous savions que nous allions devoir refaire la cuisine un jour. En la visitant, nous avions vu qu’elle n’était pas au goût du jour, mais nous pensions que nous serions en mesure de vivre avec pendant quelques mois, voire même un an.
Cependant, après l’avoir utilisée quelques fois, nous nous sommes rendu compte assez vite qu’elle n’était pas fonctionnelle du tout. Comme nous cuisinons beaucoup, la cuisine est une pièce importante pour nous. C’était donc impératif de régler le problème.
Nous l’avons donc reconstruite au grand complet. Si vous avez déjà fait faire des travaux semblables, vous savez que le prix de la facture monte assez rapidement. Nous avons été obligés d’emprunter pour payer les travaux.
L’été suivant, nous avons changé les fenêtres, qui n’étaient pas efficaces, et nous avons refait une salle de bain.
Ces travaux ont coûté très cher, mais nous en avons profité pendant les années où nous avons habité dans cette maison. De plus, je ne crois pas que nous aurions obtenu un aussi bon prix lors de la revente si ces travaux n’avaient pas été faits.
Somme toute, c’était un bon investissement, malgré le fait que nous avons dû emprunter pour financer les travaux.
Cette fois-ci, nous avons acheté une maison beaucoup plus récente (construite en 2010) qui, en apparence (je touche du bois), ne nécessite aucune rénovation majeure.
Par contre, lors de notre emménagement, nous avons constaté que la cuisine était un peu à l’étroit (oui, ENCORE la cuisine!). L’espace de rangement manquait. Il faut dire que nous étions gâtés à La Prairie à ce niveau, car nous l’avions reconstruite à nos goûts. Ce qui n’était pas le cas ici, évidemment.
Pendant un instant, la tentation de la démolir et de la reconstruire était forte.
Mais comme nous avons appris de nos erreurs et que nos priorités ont changé, nous avons plutôt opté pour la patience.
Nous avons décidé de faire avec ce que l’on a, de trouver des alternatives viables et de nous contenter de cela. Pour l’instant. Dans un an ou deux, si nous ne sommes toujours pas satisfaits et que les finances le permettent, nous pourrons envisager de rénover.
D’ici là, pas question de s’endetter. Nous avons travaillé trop fort pour recommencer à la case départ.
Le plan, une bonne fondation qui change tout
Il y a 3 ans, quand nous avons commencé à faire le ménage dans nos finances, nous ne savions pas que nous allions déménager. Dans notre tête, nous allions habiter à La Prairie pendant plusieurs années encore; au moins jusqu’à ce que les enfants quittent le nid.
Un changement peut arriver très vite. La vie a le don de vous frapper comme un train.
Ce n’est pas parce que vous avez un bon emploi aujourd’hui que ce sera encore le cas dans 3 mois. Vous pouvez tomber malade demain et être incapable de travailler pendant 6 mois (je ne vous le souhaite pas).
Si vous n’êtes pas prêt, ça pourrait virer au vinaigre assez rapidement.
Sachant cela, mieux vaut arrêter de constamment remettre le ménage de vos finances à plus tard. Une fois que ce sera fait (au moins en partie), vous serez prêt à affronter tous les défis que la vie pourrait vous lancer.
Croyez-moi, vous ne le regretterez pas!
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