Enfin le printemps !

Je ne suis pas le plus grand amateur de l’hiver. En fait, je le suis jusqu’à Noël, que je souhaite blanc, blanc, blanc. Mais après ? Les froids de janvier et février, la pluie verglaçante de mars ? Non merci. Je n’ai jamais fait de ski alpin ou de ski de fond et je ne patine presque plus. En vieillissant, mon épiderme devient plus fragile et je peste violemment contre le froid.

Voilà pourquoi, lorsque le calendrier passe à avril, je me sens revivre. Je sors de mon hibernation et je retrouve tranquillement mes repères.  La neige fond (même si nous ne sommes pas à l’abri d’une dernière maudite tempête), les journées sont plus longues et la chaleur se pointe le bout du nez.

Ça sent la vie !

TENTATION, QUAND TU NOUS GUETTES

Mais le printemps, du moins pour moi, cache des tentations sournoises qui peuvent rapidement faire déraper un budget.

Ça commence toujours par une envie irrésistible de partir pour une fin de semaine en voiture. Un bon vieux road trip en famille ! J’ai le goût de faire ma valise, de sauter dans la voiture et filer vers Ottawa, New York, ou Boston (notre destination 2015, d’ailleurs). Et ça tombe bien, il y a toujours une longue fin de semaine de quatre jours vers la fin mars ou le début avril…

Cette année, nous avons résisté à la tentation parce que nous avions trop de choses à faire. Il fallait finir la nouvelle déco de la chambre de notre plus jeune, nous avions trois invitations pour des repas et j’avais du travail à finir pour mon deuxième emploi (plus de détails à venir). Les premiers jours de congé depuis Noël ont passé en coup de vent, mais au moins, le budget n’a pas souffert.

L’ARGENT TOMBE DU CIEL

Le printemps québécois, c’est aussi la saison des déclarations de revenus ! Tel que mentionné dans cet article, je confie la production des déclarations de la famille à un spécialiste en la matière.

Et, encore une fois cette année, je ne suis pas déçu. C’est vite fait, bien fait. De plus, nous touchons un montant appréciable en guise de retour d’impôts.

Évidemment, la tentation est très forte de dépenser cette somme.

Parce que New York est encore là.

Parce que les boutiques de vélo remplacent celles de ski dans les pubs à la radio pour me rappeler que mon vieux vélo gagnerait à être remplacé.

Parce que la chaise Adirondack rouge vendue chez Costco serait tellement belle sur le bord de la piscine.

Parce qu’il faudrait enfin réparer le patio, faire le paysagement en avant de la maison, redonner à la pelouse son look d’antan, réparer les gouttières, installer un baril de récupération d’eau de pluie, etc.

Bref, quand une somme d’argent nous est due, c’est facile de la dépenser avant même qu’elle atterrisse dans notre compte de banque. C’est facile d’oublier ses dettes pendant quelques jours.

Surtout quand on parle d’un retour d’impôts. Après tout, c’est NOTRE argent. De l’argent que nous avons gagné à la sueur de notre front, mais que les gouvernements ont essayé de nous subtiliser, mais que nous avons réussi à leur arracher ! On a bien le droit de se payer quelques gâteries, non ?

Peut-être bien, oui. Il n’y a rien de mal à se gâter de temps à autres.

Mais pour moi, ce ne sera pas cette année. Simplement parce que, à la fin de l’été dernier, je me suis donné comme mission de me débarrasser de mes dettes. Et parce que j’ai maintenant une vision à long terme, claire et précise, en matière de finances personnelles. Chose que je n’ai pas eue pendant trop longtemps, ce qui fait que je dois maintenant travailler plus fort pour rattraper le temps perdu.

Je dois donc résister. Dire non aux tentations, même si elles crient très fort pour que j’entre dans la boutique de vélos à pied et que j’en sorte sur 2 roues.

La récompense viendra plus tard, en temps et lieu, une fois que j’aurai effacé mes dettes et que je pourrai ENFIN être libre.

Et la récompense sera encore plus valorisante !

CRÉDIT PHOTO : merci à Michèle Tremblay Photo pour le cliché printanier.