Ce que vous voyez dans la photo, ce sont toutes les cartes de fidélité que j’ai trouvées dans mon portefeuille. Une quantité tout à fait ridicule ! J’ai la carte AirMiles, bien entendu. J’ai deux cartes pour des épiceries, une carte de librairie (Indigo), une de HMV, etc. Bref, partout où je magasine, je peux être récompensé d’une façon ou d’une autre.
Mais est-ce que la fidélité, c’est vraiment Savant ? Bonne question. Regardons de plus près.
Règle d’or
Avant de commencer, je tiens à vous faire part d’une règle d’or qu’il faut absolument respecter en ce qui a trait aux cartes de fidélité : ne jamais dépenser simplement pour avoir une récompense.
Tous les marchands ayant des cartes de fidélité essaient de nous attirer en offrant des points bonis. Achetez 100 $ et obtenez 10 Air Miles en prime ! Recevez 250 points M quand vous achetez cinq livres de boeuf haché ! Bien souvent, le fameux produit est vendu au prix régulier (ou plus cher encore). Je ne sais pas pour vous, mais je préfère acheter mon boeuf haché lorsqu’il est en rabais. De cette façon, je reçois ma récompense sur le champ.
Si vous fréquentez toujours la même épicerie (parce que c’est la plus près de chez vous, disons) et qu’elle vous offre un programme de fidélité, allez-y. Si vous allez toujours à la même station d’essence pour faire le plein, ajoutez leur carte à votre portefeuille.
Mais ne faites pas un détour de 10 kilomètres simplement pour faire le plein chez Shell parce que vous pouvez avoir 3 Air Miles. C’est loin d’être Savant !
Quelle est la valeur réelle des points ?
Évidemment, la publicité nous offrant des points bonis paraît toujours intéressante au départ. Mais on déchante rapidement lorsque l’on réalise la valeur réelle de ces points.
Par exemple, prenons les Air Miles, le programme de fidélité le plus répandu et le plus populaire.
À la base, vous obtenez 1 Air Mile pour chaque tranche d’achat de 20 $. La valeur d’un seul Air Mile est donc de 20 $. Chez certains détaillants participants (IGA, Rona, etc.), vous pouvez échanger 95 Air Miles pour obtenir 10 $ de rabais sur votre facture.
Ce qui veut dire que vous devez débourser 1 900 $ pour obtenir 10 $ de rabais !!! Si vos fonds mutuels avaient le même rendement, vous les changeriez assez vite, n’est-ce pas ?
Je ne vous parlerai même pas des montants astronomiques qu’il faut débourser pour obtenir des billets d’avion (sans compter le temps investi pour démêler toutes les conditions de récompense). C’est une insulte à l’intelligence.
Donc, la prochaine fois que vous ferez votre épicerie chez IGA et que vous verrez une offre de 2 Air Miles en boni à l’achat de deux pains à 5 $ chacun, faites le calcul : on vous offre un rabais inférieur à 20 sous.
Les meilleurs programmes
Malgré tout, il existe de bons programmes de fidélité. En voici quelques-uns.
AIR MILES
C’est le programme le plus répandu et le plus populaire. L’offre de partenaires est assez variée : épicerie, essence, quincaillerie, etc. Vous pouvez aussi récolter des Miles pour vos achats faits en ligne chez certains partenaires.
Le programme demeure gratuit. Utilisé correctement, il peut quand même vous permettre de réaliser quelques économies.
EBATES.CA
Ce programme vous récompense en argent comptant pour vos achats en ligne. La liste des détaillants participants est très longue et beaucoup plus diversifiée que celle de Air Miles.
Chaque semaine, vous trouverez plusieurs offres spéciales sur le site qui vous permettront non seulement d’épargner sur vos achats faits en ligne, mais aussi d’améliorer votre remise. J’en ai parlé plus longuement dans un article paru plus il y a quelque temps.
Pour vous abonner, cliquez ici. Vous recevrez un cadeau de 5 $ après avoir fait un premier achat d’au moins 25 $.
MÉTRO & MOI
Un autre programme gratuit. Ici, vous obtenez un point pour chaque dollar dépensé chez cet épicier. Quatre fois par année, un chèque-rabais, échangeable en magasin, vous est envoyé par la poste.
L’échelle de récompenses varie selon la somme dépensée : 500 points vous donne un rabais de 4 $, 625 points, 5 $, 1 250 points, 10 $, et ainsi de suite.
Donc, au premier échelon de récompense, chaque point a une valeur de 0,008 $ !
Par contre, Métro offre souvent des rabais directs sur certains produits à ses membres. Par exemple, le pot de confiture qui se vend à 3,99 $ pour tout le monde pourrait être offert à 3,49 $ pour les membres du programme. Si on ne fait pas d’abus et que l’on s’en tient à ce dont on a vraiment besoin, le programme peut être avantageux.
Si vous fournissez votre adresse courriel lors de votre inscription, vous recevrez un courriel chaque semaine contenant des offres spéciales.
Les moins bons
PURE HMV
Vendue à un coût annuel minime de 3 $, la carte Pure HMV représente l’une des valeurs les plus ridicules sur le marché.
Pour chaque dollar dépensé en magasin, vous obtenez 100 points. Ces points peuvent être échangés contre une participation à des concours (ex. 250 points pour une chance de gagner une affiche signée d’un groupe obscur) ou contre de la marchandise variée. Par exemple, une affiche encadrée d’un joueur de baseball vous coûtera 450 000 points.
Ce cadre, que vous pourriez probablement trouver à 10 $ dans un marché aux puces ou une vente de garage, vous aura coûté 4 500 $ par le biais de ce programme de « récompenses ».
Vous préférez une affiche autographiée de Beyoncé ? D’accord : ce sera 750 000 points (7 500 $) !!! Pour une affiche !!! Imprimez une photo trouvée sur internet, faites un barbot dans le coin avec un Sharpie et personne ne verra la différence !
Est-ce qu’on s’entend pour dire que c’est tout à fait ridicule ?
PC PLUS
Ce programme est vraiment mal conçu. Il est beaucoup plus compliqué à utiliser que les autres. Chez Métro ou chez IGA, vous sortez votre carte, l’employé(e) l’entre au système et c’est tout.
Pas ici. À chaque jeudi matin, vous recevez un courriel de la part du programme. Vous devez ouvrir le courriel puis cliquer sur le lien qui s’y trouve, ce qui activera vos offres de la semaine. Vous devez absolument acheter les produits vedettes de la semaine, qui se trouvent dans le courriel, pour accumuler des points. Par exemple, si vous achetez 5 $ de bananes, vous recevrez 250 points. Ou 100 points pour chaque dollar que vous dépensez sur des croustilles Old Dutch.
Si vous faites ça le jeudi matin, vous risquez de ne pas vous souvenir des produits vedettes lorsque vous arriverez à l’épicerie le dimanche après-midi ! Résultat : pas depoints pour vous !
Il faut vraiment vouloir magasiner chez Maxi pour se casser la tête comme ça !
Curieusement, les fameux produits vedettes de la semaine ne sont jamais en spécial ! Mais ils vont l’être la semaine suivante, par exemple ! Sauf que vous n’aurez pas de points la semaine prochaine…
Vous ne pouvez pas les échanger avant d’avoir accumulé 20 000 points, soit un rabais de 20 $.
Je me suis inscrit au programme il y a plus d’un an. Je n’y vais pas à toutes les semaines et je ne fais jamais une épicerie complète. À ce jour, j’ai un grand total de 8 300 points dans mon compte.
Si tout va bien, je devrais recevoir ma première « récompense » autour du 31 décembre 2017.
En conclusion
La plupart des programmes de fidélité peuvent vous être utiles, à condition de les utiliser de la bonne façon.
Respectez la règle d’or, profitez des programmes offerts par les détaillants que vous fréquentez déjà et ignorez les fausses promotions.
Ce n’est qu’un outil parmi tant d’autres dans le coffre à outils du Savant !
Qu’en dites-vous ?
Connaissez-vous d’autres programmes dont je n’ai pas parlé ? Avez-vous des histoires d’horreur bien à partager ? Ou des histoires qui finissent bien ?
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