Il y a 6 ans, pratiquement jour pour jour, ma famille et moi nous sommes installés dans notre nouvelle maison de La Prairie, en banlieue de Montréal. Nous avions fait le choix de quitter Montréal en se disant que notre qualité de vie serait meilleure et que nos enfants adoreraient grandir dans cette petite ville paisible.

Nous avions l’intention d’y rester longtemps. Nous voulions que nos enfants grandissent dans cette maison. Une fois qu’ils seraient prêts à quitter le nid familial, nous allions évaluer nos besoins et notre situation à ce moment avant de décider de vendre la maison ou d’y rester.

Six ans plus tard, la vie nous amène à changer nos plans.

Depuis un peu plus d’un an, ma conjointe occupe un poste temporaire qui l’amène à voyager fréquemment dans la capitale fédérale. Dès le début, nous savions qu’il était possible que cette affectation temporaire devienne permanente.

C’est maintenant chose faite.

Nous allons bientôt transporter nos pénates vers la région d’Ottawa.

Ma conjointe est très heureuse, bien entendu. Ce sera plus facile et agréable pour elle de faire son travail.

Les enfants, même s’ils sont tristes à l’idée de devoir quitter leurs amis, sont excités à l’idée de vivre une belle aventure.

Et moi?

Ce n’est évidemment pas mon premier déménagement. Cependant, c’est la première fois que je déménage si loin. Quand j’étais plus jeune, mes parents nous ont déménagé trois fois en environ 10 ans, à moins d’un kilomètre chaque fois!

Là, il y a une foule de choses à faire : préparer la maison pour la vente, coordonner les travaux, faire des appels, rencontrer le banquier. Tout ça dans un très court laps de temps, car nous devons vendre ici et acheter là-bas rapidement, car nous devons emménager dans notre nouvelle résidence avant la rentrée scolaire, dans un peu plus de… 2 mois!

Ça va aller vite!

C’est énervant, mais excitant aussi!

Une chance que je suis travailleur autonome; je n’aurai pas à me trouver un nouveau travail. Un souci de moins.

En fait, je me rapproche de mes clients : le gouvernement fédéral est le plus important donneur d’ouvrage dans le domaine de la traduction. Un de mes principaux clients est basé à Ottawa, d’ailleurs.

Il faudra aussi que je minimise le nombre de journées où je ne serai pas disponible pendant la période de déménagement. Pas question de devoir attendre une semaine avant d’être branché à l’Internet.

Je devrais m’en sortir!

Un choix à faire

Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec la région de l’Outaouais, il fait bon d’expliquer que les provinces du Québec et de l’Ontario sont séparées par la rivière des Outaouais.

Donc, lorsque l’on décide de s’établir dans la région, on peut choisir de s’installer d’un côté ou de l’autre de la rivière, peu importe dans quelle province on travaille.

C’était la première décision que nous avions à prendre.

Évidemment, vous vous doutez bien que j’ai d’abord évalué l’aspect financier. En gros, les principales différences se situent au niveau du marché immobilier (moins dispendieuses au Québec, mais meilleure valeur de revente en Ontario) et du prix de l’électricité (très élevé en Ontario). Pour tout le reste, soit la nourriture, l’essence et les produits de consommation, les variations sont faibles. La taxe de vente est inférieure d’environ 2 % en Ontario (13 % au lieu de 15 %).

L’impôt sur le revenu est moins élevé en Ontario. Pour nous, en ce moment, selon mes calculs préliminaires, la différence est d’environ 6 000 $ par année. Ce qui n’est pas à négliger.

Donc, financièrement, je donnais un léger avantage à l’Ontario. Mais, comme il n’y a pas que l’argent dans la vie, ce n’était pas le facteur décisif. Je n’allais pas baser une décision aussi importante pour ma famille sur des économies de quelques centaines de dollars par année…

Il y a aussi les écoles pour les enfants et la qualité de vie en général.

Et pour ça, il fallait voir la différence de nos propres yeux.

Coup de foudre

Nous avons donc pris la route en direction de l’Outaouais par un magnifique samedi du mois de mai pour partir à la découverte de notre région d’adoption.

Nos nombreuses recherches sur Internet nous avaient déjà permis de cerner les quartiers qui nous semblaient intéressants et ceux que nous voulions éviter. Des collègues de ma conjointe disaient beaucoup de bien d’Orléans, un petit arrondissement situé à environ 30 km à l’est du centre-ville d’Ottawa. Les francophones sont très présents à Orléans et les enfants pourraient y fréquenter une école française.

Et la seconde où nous y avons mis les pieds, c’était le coup de foudre. C’est exactement ce que l’on souhaite lorsque l’on doit prendre une décision aussi importante.

Un quartier magnifique, paisible, avec des espaces verts partout, de nombreuses pistes cyclables sécuritaires (le réseau cyclable de toute la région est époustouflant) et tous les commerces nécessaires à proximité. Nous avons même pu visiter quelques maisons, qui étaient tout à fait convenables.

Ensuite, nous avons visité le quartier de Nepean, situé un peu plus à l’ouest du centre-ville, qui nous a moins plu.

Puis, nous avons traversé la rivière pour visiter le secteur d’Aylmer, à Gatineau. Malheureusement, ce n’était pas à la hauteur de nos attentes.

(NOTE : je ne veux pas vexer les habitants de la région de Gatineau. Vous adorez probablement votre quartier et c’est tout à fait compréhensible. Ce que je dis, c’est que les quelques secteurs que nous avons visité ne nous ont pas ébloui au même titre que le secteur d’Orléans. Évidemment, nous n’avons pas visité toute la région…)

Donc, notre choix est fait : nous allons devenir des résidents d’Orléans. Des Ontariens, au grand dam de certains de nos proches et amis!

Petit changement pour le blogue

Ce déménagement aura quelques effets sur le contenu du blogue.

Je ne serai plus en mesure de mettre à jour les comparatifs de prix entre les épiceries, ni les cycles de vente. Les prix ne sont pas tout à fait les mêmes en Ontario, tout comme les stratégies de marketing. Je ne suis pas certain que j’aurai le temps de me rendre au Québec pour le faire, non plus. Je pourrais toujours le faire pour l’Ontario, mais je doute que cela vous soit très utile….

We’ll see, comme dirait Donald Trump.

Par contre, quand je verrai des différences de prix notables, je vous en ferai part avec plaisir!

Conseils de déménagement

Je ne suis sans doute pas le seul qui déménagera au cours des prochaines semaines.

Ce peut être une démarche assez coûteuse. Mais il y a moyen de ne pas se ruiner. Voici donc quelques bonnes lectures pour vous aider :

Ça déménage

Astuces pour déménager et économiser (Économies et cie)

Aide-mémoire pour les changements d’adresse (Économies et cie)