Il y a un peu plus de 3 ans, un projet un peu fou naissait dans ma tête : celui de créer un blogue, en français, où je pourrais partager mes conseils de cheap et discuter d’argent avec les lecteurs de partout sur la planète. J’avais consulté des dizaines de blogues du genre, tous en anglais, mais je n’en avais presque pas vu en français, écrits pour les Québécois et les Québécoises.
Aujourd’hui, Mon Fric à moi, c’est plus de 120 articles sur le site, tout près de 1 300 amateurs sur Facebook et des centaines d’abonnés à l’infolettre.
C’est surtout une belle communauté de gens qui veulent parler d’argent, de consommation et d’épargne. Ouvertement et sans gêne. Un fait qui demeure encore rare, au Québec, malheureusement.
Ce sont des gens qui m’écrivent pour me dire que la méthode boule de neige leur a permis de rembourser leurs dettes, ou qui me demandent conseil via Facebook.
Mais surtout, ce sont des gens qui, en me lisant, font de moi une meilleure personne.
En écrivant sur ce blogue, je n’ai pas d’autre choix que de prêcher par l’exemple. Si j’écris un billet suggérant aux gens de ne rien acheter lors du Black Friday ou du Boxing Day, je ne peux pas vraiment aller me mettre en ligne avant l’ouverture du Best Buy pour acheter la télé en spécial. J’aurais l’air fou.
Faut que les bottines suivent les babines, n’est-ce pas?
Alors, pour toutes ces raisons, je tiens à vous remercier d’être là, chers lecteurs et lectrices. Sans vous, ce blogue perdrait toute raison d’être.
Des surprises…
Certaines choses m’ont surpris depuis 3 ans.
D’abord, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait si peu d’hommes qui s’intéressent à ce que j’écris. La plupart des blogues anglophones que j’avais consultés (et que je consulte encore) sont dirigés par des hommes. Les lecteurs qui commentent ces blogues sont majoritairement des hommes.
Mais, si je me fie aux statistiques fournies par Google, plus de 80 % des personnes qui fréquentent mon site sont des femmes. À première vue, le pourcentage doit être à peu près pareil sur ma page Facebook. La plupart des gens qui interagissent sur la page sont des femmes. Lorsque j’ai fait un concours pour gagner un livre, en octobre, toutes les participantes étaient des femmes.
Entendez-moi bien. Je ne me plains pas. Loin de là. Si les femmes se préoccupent de leurs finances, tant mieux!
Mais les hommes doivent le faire eux aussi!
Le contenu que je crée et que je partage sur mon blogue et sur Facebook est destiné autant aux femmes qu’aux hommes. Je veux rejoindre le plus de gens possible et les aider avec leurs problèmes financiers.
Et, comme il y a sans doute autant d’hommes (sinon plus) que de femmes qui ont des problèmes d’argent, je trouve ça un peu décevant de voir que les hommes ne sont pas plus nombreux.
Le combat n’est pas terminé!
En 3 ans, la publication qui a le plus faire réagir sur ma page Facebook a été celle à propos de la parution d’une série de reportages dans un quotidien québécois sur les coûts de l’épicerie.
Le journal avait demandé à une famille typique (un couple et deux enfants) de tenter l’« expérience » de faire l’épicerie avec seulement 210 $ par semaine. C’était tout à fait absurde comme expérience et le journal et sa journaliste ont reçu une volée de bois vert.
Ensuite, François Lambert, homme d’affaires émérite et ancien Dragon, a ajouté son grain de sel en proclamant qu’il était capable de faire l’épicerie pour seulement 75 $ par semaine. Il en a été quitte pour une série de bêtises et d’injures sur les réseaux sociaux. Philippe Couillard a subi le même sort lorsque le sujet est revenu sur le tapis pendant la dernière campagne électorale.
Ce qui m’a le plus déçu dans toute cette histoire, ce ne sont pas nécessairement les mots qui ont été écrits ou prononcés.
C’est plutôt la réaction des gens. Le malaise évident que tout cela a provoqué chez les Québécois.
Parce que, même en 2018, nous avons encore de la difficulté à parler d’argent. Le malaise qui existe depuis des décennies est encore bel et bien présent.
Le combat est loin d’être gagné.
Les Québécois ne sont pas encore tout à fait à l’aise à parler d’argent. Le sexe, l’alcool, la drogue… pas de problème. Mais ne venez pas me demander combien je dois d’argent sur mes cartes de crédit, par contre.
Quand on se promène dans le reste du Canada, ou encore aux États-Unis, on voit rapidement qu’ils sont aux antipodes. Eux n’ont pas peur de parler d’argent. Quand un homme ou une femme d’affaires émérite parle d’argent à ses compatriotes américains, on ne rit pas de lui ou elle, on ne lui envoie pas de bêtises sur sa page Facebook. On ne crie pas sur tous les toits que c’est un riche qui exploite tous les pauvres pour remplir son compte de banque (comme l’a fait le Doc Mailloux).
Non.
On écoute et on prend des notes. On tire des leçons, on se relève les manches et on tente d’appliquer ses conseils pour connaître le même succès. Surtout quand il s’agit de quelqu’un qui a travaillé fort pour en arriver là. Il ou elle n’a peut-être pas toutes les réponses et nous ne sommes pas obligés d’être entièrement d’accord avec lui ou elle.
Mais cette personne mérite qu’on l’écoute. Qu’avons-nous à perdre, après tout?
Des dénouements plaisants
L’écriture de ce blogue m’a permis de réaliser un de mes plus grands rêves, soit de publier un livre.
Mon Fric à moi a été publié en avril 2018 et il est encore disponible en librairie (cliquez ici ou ici pour l’acheter).
Je serai d’ailleurs présent au Salon du livre de Montréal, le samedi 17 novembre, de 10h à midi, au stand de Broquet (stand 251). Passez me voir; il me fera plaisir de dédicacer votre copie et de jaser avec vous!
J’ai aussi eu la chance de participer à la première édition du Festival zéro déchet de Montréal, qui a eu lieu en octobre 2017.
Puisque mon objectif initial en lançant ce blogue était de rejoindre le plus de gens possible pour leur parler de fric, c’est toujours intéressant d’avoir une tribune pour m’exprimer!
Et maintenant?
La vie étant ce qu’elle est, j’ai ralenti depuis quelques mois. Je n’ai pas eu autant de temps que j’aimerais pour faire avancer le blogue.
Mais là, je remets le train sur les rails et je continue l’aventure.
Le site a récemment fait peau neuve. La présentation visuelle a été améliorée et c’est maintenant plus agréable de naviguer sur le site et de lire les articles. Un site Web n’est jamais fini; il faut constamment le tenir à jour et l’améliorer. C’est tout un défi!
En plus de continuer à écrire des articles sur la consommation et les finances personnelles, j’ajouterai bientôt une section sur le travail autonome et l’entrepreneuriat, pour aider les lecteurs et les lectrices qui souhaitent gagner plus d’argent et atteindre leurs objectifs.
Donc, restez à l’antenne. Suivez-moi sur Facebook et abonnez-vous à l’infolettre pour ne rien rater! Je vous promets plein de belles choses pour l’année 2019.
Bon anniversaire !
En France aussi les discussions sur l’argent partent vite en cacahuètes et jugement à l’emporte-pièce !
Merci!
C’est bien dommage.
Selon vous, quelle est la raison de cette débandade?
Seb
Pour le Québec je ne connais pas (même si j’ai eu la chance d’être accueillie par une famille très chaleureuse il y a une vingtaine d’année pour un échange musical).
En France il y a beaucoup de jalousie et de catégorisation du style « les patrons sont des cons, les fonctionnaires payés à rien faire, les agriculteurs des plouks et des pollueurs etc etc……
De plus en pensant à mon entourage familial les personnes estiment parfois ne pas avoir d’argent alors qu’ils l’ont juste utiliser pour des vacances, une voiture neuve. Nous n’avons pas tous la même définition par rapport à l’argent.
Il y a aussi beaucoup de gens qui veulent être payés pour leur travail ( logique) mais qui en tant que clients refusent de payer pour le travail des autres.
J’aimerai beaucoup que l’on ait plutôt le réflexe américain dont tu parles : observer, prendre exemple le cas échéant sur ceux qui réussissent. Mais la réussite est-elle réellement bien vue ?