Chaque année, dans le temps des fêtes, nous sommes sollicités à gauche et à droite pour donner. Les organismes de charité font de la pub, les porte-paroles sont partout dans les médias… On ne peut leur en vouloir : les besoins sont criants.

La pauvreté ne cesse d’augmenter au Québec. Chaque semaine, ou presque, on entend de nouvelles statistiques sur le taux de chômage, le nombre de familles vivant sous le seuil de la pauvreté, etc. Dans ma ville, les demandes pour des paniers de Noël ont presque doublé cette année.

C’est désolant, d’autant plus que l’on a bien souvent le sentiment que l’on ne peut rien y faire.

Mais ce n’est pas vrai. Nous pouvons aider. Chacun d’entre nous peut aider.

Comment?

En donnant un peu de ce que nous avons tous de plus précieux : notre temps.

Le plus beau cadeau

La fin de semaine dernière, pour la première fois, j’ai fait du bénévolat. Avec ma conjointe et nos enfants, nous sommes partis dimanche matin et nous sommes allés cogner aux portes d’un secteur de notre ville pour collecter de l’argent et des denrées non périssables.

Il y a longtemps que je voulais participer à la Guignolée de notre secteur, mais je réussissais toujours à me trouver une excuse pour ne pas le faire et je me disais que je le ferais l’année suivante. Ma contribution se limitait à aller porter des vieux vêtements ou jouets dans les bacs du magasin de partage de mon quartier.

Cette année, j’ai enfin décidé de le faire et le reste de la famille était d’accord pour me suivre.

Et ça nous a fait du bien. En faisant la tournée, je voyais la générosité des gens qui nous vidaient leur garde-manger ou leur porte-monnaie. C’était touchant.

Mais ce qui était encore plus beau, encore plus touchant, c’était tous ces bénévoles qui étaient installés à l’église où l’organisation avait établi son quartier général. À notre arrivée, les joueurs d’une équipe de football scolaire aidaient à vider le coffre de la voiture et entraient les denrées dans l’église. Ensuite, à l’intérieur, il y avait des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, qui triaient les dons.

Tout se faisait dans une cacophonie chorégraphiée et c’était splendide! Grâce à tous ces gens, autant ceux qui ont donné des denrées que ceux qui ont donné de leur temps, les familles moins fortunées de notre quartier auront quelque chose à se mettre sous la dent le soir de Noël.

En tout, cette guignolée a permis de récolter plus de 33 500 denrées et tout près de 14 000 $ en dons monétaires. Pas trop pire pour une ville qui compte environ 24 000 résidents!

Nous avons tellement aimé l’expérience que nous sommes non seulement assurés d’y participer encore en 2017, mais nous avons aussi convenu qu’il serait bien de faire encore du bénévolat, peut-être en allant servir le repas dans un refuge.

Oui, ça compte

Je crois que, par-dessus tout, ces trois petites heures passées à aider les autres m’ont permis de réaliser que chaque petit geste compte. Aucun don n’est insignifiant. J’ai vu que, contrairement à ce que je croyais auparavant, les gestes que je pose ont un impact sur la vie des gens.

Mais j’ai aussi vu qu’il reste beaucoup de travail à faire. C’est pour cette raison que je tenais à vous encourager à participer aux différentes activités bénévoles qui sont organisées dans votre secteur.

Donnez généreusement. Ce peut être quelques sous déposés dans une tirelire, ou quelques boîtes de soupe laissées dans la boîte à l’épicerie, ou quelques heures de votre journée pour aider directement les organismes. Je le répète : aucun don n’est insignifiant.

Consultez votre journal de quartier ou présentez-vous à l’organisme de votre quartier pour savoir comment vous pouvez aider.

Je vous garantis que vous en sortirez grandis et immensément fiers de vous. Parce que, même si votre situation personnelle peut vous paraître bien mauvaise, souvenez-vous que votre voisin est peut-être encore plus mal pris que vous.

C’est aussi une merveilleuse leçon à apprendre à vos enfants.

Donner, c’est Savant.